Reebok fait son retour en force. La tendance actuelle des années 80 et 90 rend la tâche assez simple pour la marque dont les modèles les plus célèbres ont justement vu le jour à ces époques là. En récupérant ces silhouettes, Reebok rejoue l’histoire avec ses modèles emblématiques. Ces derniers représentent tout un lien émotionnel avec la marque la plus populaire de cette époque.
Nous passons en revue les principaux modèles de son histoire.
FREESTYLE
Malgré ses débuts au XIXème siècle, la véritable montée en flèche de Reebok a eu lieu en 1982 avec l’apparition de l’aérobic, une activité complètement différente de ce qui était considéré comme sport. Sans gagnants ni perdants, les adeptes de l’aérobic y voyaient un moyen de socialiser et de se sentir en forme loin des sports d’équipe ou du running.
Nike et adidas, les marques les plus connues à ce moment là, ne considéraient pas l’aérobic un sport et n’y ont d’ailleurs dédié aucune ligne de vêtements pour femmes. Reebok en revanche, a imaginé des baskets spécifiques pour l’aérobic dont le design ne ressemblait à celui d’aucune chaussure de l’époque. Ces baskets qui avaient plus des allures de chaussons de ballet que de baskets d’entraînement de sport, furent adoptées par toute une communauté qui s’est très vite élargie jusqu’à convertir l’aérobic en sport du moment.
CLASSIC LEATHER
Reebok avait jusque là construit son succès grâce à son évolution parallèle à l’athlétisme, même avant l’impact massif du lancement de la Freestyle. En 1983, la marque propose la Reebok CL, un modèle de running fabriqué en cuir avec deux mousses de densités différentes et en tailles pour homme et femme. Malgré un début timide, la Reebok CL a gagné en popularité au fur et à mesure du passage des saisons.
Dans les années 90, elle s’est convertie en un classique street adopté par les Chavs britanniques et les Gabbers.
WORKOUT
En 1984, un fait historique a changé la perception du sport aux États-Unis. Jim Fixx, un auteur de Bestsellers décède suite à un infarctus du myocarde pendant une course. Fixx était connu pour ses livres sur le running qui représentaient de véritables bibles pour des millions de coureurs. D’un coup, le running fut perçu comme un sport à risques et plusieurs adeptes commencèrent à se pencher sur des activités réalisables dans les salles de sport. Reebok ayant déjà développé son potentiel chez les femmes a su s’adapter avec des baskets comme la WorkOut, un modèle multifonctions d’entraînement indoor.
CLUB C
Avec un succès explosif dans les salles de sport, Reebok a voulu élargir son marché en se rapprochant du tennis. Au début des années 80, la marque lance la NPC, la Phase 1 et surtout la Club C. Présentée comme une actualisation du modèle antérieur (Reebok Revenge) avec un nom un peu plus adapté, la Club C n’était pas faite pour jouer des heures sur le terrain mais était plutôt un modèle que les joueurs portaient au club pour donner du style à leur tenue et pour socialiser. C’était la basket idéale pour un look décontracté même si quelques joueurs professionnels ont réussi à l’adopter. C’est peut-être pour son style qu’elle est restée une icône atemporelle qui maintient son prestige malgré le passage du temps.
THE PUMP
Probablement la technologie la plus réussie de l’histoire de Reebok. Lancées en 1989 en pleine bataille contre Nike afin de devenir la marque numéro 1 aux États-Unis, le modèle s’est converti en un basique pour les jeunes des années 90. Il comprenait un système de capsules d’air à l’intérieur de la chaussure qui se gonflaient grâce à un ballon situé sur la languette afin de personnaliser l’ajustement. Les baskets furent adoptées par des joueurs de baskets, Dominique Wilkins, Doc Rivers, Byron Scott etc. Mais leur véritable explosion arriva en 1991 avec un certain Dee Brown.
Nouvellement recruté au sein de la NBA, il fut invité à participer à un Slam Dunk Contest du All Star avec Kenny Smith, Rex Chapman et le grand favori Shawn Kemp. Avec son 1.85 m, Dee Brown devait miser sur la distance et la diversion comme facteur surprise. Juste avant son premier dunk, avec tous les regards rivés sur lui, Dee Brown se baissa afin de gonfler ses Reebok. Devant un public souriant et après avoir marqué de spectaculaires dunk, Brown finit par gagner le concours devant le favori Kemp et ses Nike.
L’image du jeune effronté qui vaincu le géant a servi à populariser le petit ballon orange des Pump.
AZTREK
Imaginée pour tous types de coureurs et de superficies, la Reebok Aztrek était un modèle exemplaire de son époque. En 1993, tous les risques étaient bons à prendre. La Aztrek présentait un bout asymétrique, une semelle de taille exagérée et des couleurs audacieuses.
Parfaitement récupérée en pleine renaissance des années 90, la Reebok Aztrek revient avec son aspect original et des coloris variés.
DMX
Vers le milieu des années 90, Reebok lança une nouvelle technologie qui promettait de mettre fin à l’air statique. DMX était la mention de Dynamic Motion X, une technologie qui consistait en une série de canaux où pouvait se déplacer l’air. En réponse à la Air de Nike, l’air des DMX bougeait à chaque pas afin de se placer juste à l’endroit où il y’avait le plus besoin.
Deux modèles incorporèrent la technologie DMX à d’autres niveaux, DMX Run et DMX Daytona.