Le programme-cadre de l’Union européenne Horizon 2020 finance le projet à hauteur de près de 6 millions d’euros. IMPAQT est un projet financé par l’Union européenne visant à développer des technologies innovantes permettant la production durable de l’aquaculture multi-trophique intégrée.
Depuis mai 2018, 21 partenaires de Grèce, du Luxembourg, des Pays-Bas, de Turquie, de France, du Portugal, du Royaume-Uni, de Pologne, d’Espagne, d’Italie et de Chine travailleront ensemble pour développer des capteurs, des sources de données et une plateforme de gestion intelligente pour le suivi à long terme de ce concept prometteur d’aquaculture. La plateforme de gestion développée par l’IMPAQT se caractérisera par sa polyvalence (intérieur, côte et mer), son caractère multisensoriel et sa multifonctionnalité (surveillance avancée, modélisation, analyse des données et prise de décision).
L’aquaculture conventionnelle ne s’adapte pas à la pression croissante du marché, ni aux exigences de l’UE en matière de rentabilité, d’utilisation optimale des ressources et de gestion environnementale. Dans ce contexte, l’aquaculture selon une approche AMTI permet une culture plus efficace de différentes espèces dans un espace partagé, relié par le transfert de nutriments et d’énergie par l’eau.
L’AMTI n’en est qu’à ses débuts en Europe et son développement à grande échelle est encore compliqué, principalement en raison d’une connaissance limitée de la manière dont chacun des composants qui constituent l’écosystème commun de l’aquaculture multi-trophique intégrée interagit et fonctionne, ainsi que de son impact sur l’environnement.
De ce point de vue, les technologies mises au point dans le projet IMPAQT fourniront des renseignements spatialement explicites sur la façon dont les différents éléments de la ferme aquacole se trouvent en interaction. En outre, elles permettront aussi d’améliorer les décisions opérationnelles pour l’optimisation de la production, l’évaluation des aliments ou encore le bien-être des espèces animales.
Les prototypes IMPAQT sont validés dans six pays pilotes (Écosse, Pays-Bas, Irlande, Turquie et Chine). Ce projet facilitera une intensification de l’aquaculture dans l’UE, avec un impact environnemental minimal et des résultats socio-économiques prometteurs pour permettre un modèle économique d’économie circulaire.
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IMPAQT s’engage pour l’économie bleue
Ces dernières années, on entend de plus en plus souvent parler de l’économie bleue. Un modèle de développement économique, qui vise à révolutionner l’économie mondiale par une approche durable.
Qu’est-ce que l’économie bleue ?
Le terme d’économie bleue, comme il est facile de le deviner, fait allusion à l’eau, mais va au-delà de cet élément. Il a été introduit, pour la première fois en 2010, par l’économiste belge Gunter Pauli.
L’économie bleue : une définition
Pauli part d’une discipline scientifique encore peu connue : le biomimétisme. Il s’agit d’étudier, et éventuellement d’imiter, les processus biologiques et biomécaniques de la flore et de la faune terrestres. En substance, les scientifiques étudient la nature afin de trouver des solutions à appliquer aux activités humaines.
Un exemple bien connu de cette discipline est le Velcro, ce système de fixation particulier qui utilise une bande de tissu pelucheux munie de crochets. Cette invention, présentée en 1941 par l’ingénieur suisse George de Mestral, a été réalisée à partir de l’observation de certaines espèces de fleurs qui, vues au microscope, présentaient des crochets qui leur permettaient de « s’accrocher », par exemple à des poils d’animaux, pour être traînées autour d’elles en favorisant la pollinisation.
Pourquoi le concept de biomimetisme est-il si important dans l’économie bleue ? En fait, grâce à l’étude du fonctionnement de la nature, il est possible d’améliorer les techniques de production et de transformation, avec un impact important dans plusieurs domaines
- Économique : la possibilité d’exploiter de nouvelles formes de production peut contribuer à revitaliser des secteurs en crise et à identifier des secteurs émergents ;
- Social : ce dynamisme entrepreneurial peut conduire à une augmentation du nombre d’emplois ;
- Environnemental : l’amélioration des techniques de production, dans la direction dictée par l’économie bleue, permet de réduire les émissions nocives, au bénéfice de l’environnement.
Par ailleurs, toutes ces notions d’ « économie bleue » sont largement reprises et détaillées dans la formation en ligne sous format MOOC développée et proposée par le projet IMPAQT.