La diffusion considérable des médecines alternatives et médecines douces est un phénomène mondial dont l’entité réelle est désormais difficile à définir. Cela est principalement dû à l’existence d’un grand nombre de méthodes complémentaires/alternatives et à leur expansion par des canaux largement non officiels, sur lesquels il n’est pas possible de disposer de données précises.
Nous pouvons certainement affirmer qu’aux États-Unis, plus de 40 % de la population utilise régulièrement des remèdes naturels ou alternatifs, ou qu’en France, au moins 7 millions de personnes ont recours à des médecines non conventionnelles.
Mais en fin de compte, les chiffres concernant le nombre exact de praticiens de la médecine alternative ou de leurs patients comptent peu : à la fois parce que ces données ne peuvent être considérées comme exhaustives et parce qu’elles ne nous donnent que des indications sur une réalité émergente et en pleine expansion.
Médecine douce : naissance d’une nouvelle pratique
Les observateurs les plus critiques du succès croissant des autres médecines font souvent référence au climat new age qui a caractérisé la fin du deuxième millénaire, à l’émergence de nouveaux besoins existentiels et spirituels et à la prévalence de la pensée magique sur la pensée rationnelle.
En général, de nombreuses personnes, même de classe sociale et de niveau culturel élevés, manifestent leur mécontentement à l’égard de la médecine conventionnelle et cherchent une réponse à leur demande de santé auprès des thérapeutes alternatifs.
Certaines recherches ont contribué à identifier une sorte de profil des utilisateurs de thérapies alternatives. Ce sont souvent des femmes, des jeunes et des personnes de niveau socioculturel moyen à élevé. Selon les enquêtes, les cadres et les intellectuels, ainsi que les employés et les ouvriers, ont recours aux homéopathes (iridologues, ostéopathes, etc.). En général, ces patients sont plus attentifs et conscients de leur maladie, ou en tout cas engagés à améliorer leur état général de santé psycho-physique. Ils partagent avec le thérapeute en médecine douce la conviction qu’un mode de vie particulier peut influencer le bien-être général de la personne.
Par rapport à l’approche classique du médecin conventionnel, l’approche suivie par ceux qui pratiquent les méthodes alternatives est, en fait, très différente. Et vous, quel est votre avis médecines douces ?
Le concept de santé et de maladie
Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ait depuis longtemps formulé une définition de la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité, l’impression demeure que la médecine officielle continue à avoir du mal à définir le concept de santé. Selon certains, cela est dû à une préoccupation excessive pour la maladie.
Alors que la médecine conventionnelle a généralement tendance à concentrer son attention sur la maladie, en négligeant ses causes, pour les partisans de la médecine douce, au contraire, la maladie découle toujours d’un déséquilibre entre l’homme et son environnement qu’il faut identifier et résoudre. La science peut décrire comment nous tombons malades, mais elle ne peut pas expliquer pourquoi, c’est-à-dire la raison spirituelle de la maladie.
Mais les questions sur les causes du mal, sur son sens (pourquoi moi, pourquoi ici, pourquoi maintenant…) peuvent rester sans réponse. Le thérapeute alternatif peut écouter ces demandes et ces besoins de connaissance de l’individu et chercher une interprétation qui lui permette d’expliquer le sens des événements qui sont à l’origine de son désarroi.